Il y a quelques temps que la forteresse est calme, malheureusement il vient de voler en éclat ! Tous sont réunis car la crise est majeure !
Hyso est le premier a prendre la parole pour résumer succinctement ce qui se trame :
- Alors comme ça il n'est pas possible d'être soi-même avec ses proches ? Et puis quoi encore ?
- Ce n'est pas ça, à mon avis c'est plus une question de refus de voir que nous changeons !
- Et alors, Elzéar ? Ce n'est pas autorisé ? Changer c'est la preuve que l'on évolue et qu'on ne reste pas ancré dans un modèle prédéfini !
- Je sais.
- Moi ce que j'aimerai comprendre pourquoi, les gens s'offusquent de cette évolution, tout ça parce que nous sommes un peu moins accommodante ?, interroge à la cantonade Lexane
- Il s'agit de la grande question du moment, Lex. Je ne suis pas sur que l'un de nous ne connaisse la réponse, répond Hyso, c'est ce qui m'énerve d'ailleurs.
- Ce qui m'étonnes de mon coté, c'est que face aux amis et à Darhim nous n'avons pas de problème à laisser éclore notre nouvelle façon d'être ! Et heureusement, sinon nous serions vraiment tous malheureux !
- Je rejoins Phayrie sur cette remarque. D'où vient ce blocage ?
- J'ai une hypothèse. Cela fait des années que notre famille ne fait pas de mise à jour concernant notre évolution et maintenant qu'il y a un changement marqué, ils commencent à comprendre ce qui se passe. Je n'ai rien pour étayer mon hypothèse malheureusement, nous allons devoir rester dans la spéculation., suggère Elzéar
- Ce qui me reste en travers de la gorge c'est de m'entendre dire que nous avons été un peu abrupte. Ok ce n'est tellement dans notre genre, mais cela ne doit paraitre inadmissible sous prétexte que cela ne nous ressemble pas ! Je vais vraiment avoir du mal à la digérer cela !, rage froidement Hyso
- Le problème c'est de faire comprendre aux proches que l'on a le droit d'être directe et cela ne veut pas dire que on ne les aime plus car ce raccourci est déraisonnable. Et n'oublions pas que nous n'avons pas à nous justifier à longueur de temps ! C'est cet aspect là qui m'agace le plus pour ma part, déclare Elzéar
- Mais doit on faire le premier pas pour relancer le dialogue ?
- Lex si c'est pour qu'on ne soit ni écouté, ni entendu, à quoi bon ? Et tu peux être certaine que la discussion risque de tourner aux justifications. Et personne ne reviendra sur ce que nous avons dit, ce n'était que la vérité, sans compter que la moitié du message a été ignoré !, réagit Soline
- Oui mais je ne veux pas que cela casse complétement les liens avec notre soeur !
- Personne ici ne le souhaite !
- Elzéar a raison, seulement il n'est pas question de faire de concession ! Avec le recul, nous avons fait le plus d'effort pour l'avoir quand bien même, il fallait nous rendre dans une ville détestée, sauf que maintenant il faudrait peut être des efforts des deux côtés ! Et si cela ne se fait pas, je ne sais pas ce qui va se passer ! Dans l'immédiat, faisons silence radio !
- Hyso nous le ferons car c'est que nous ressentons tous. Je crois qu'il faut que la réflexion fasse encore du chemin afin que l'on trouve un moyen de pouvoir en parler sans s'enflammer, malgré l'envie d'hurler qui gronde en nous !
- J'ai beau avoir un peu peur de ce qui va se passer, je suis d'accord, les concessions ne sont pas possibles. A l'aube de cette nouvelle vie, il n'est pas question de se laisser écraser par le jugement des autres ! D'ailleurs, c'est un conseil que nous avons mainte fois donné donc il nous faut l'appliquer à notre tour !, conclut sagement Phayrie
La forteresse des sentiments
La vie en communauté même dans une grande forteresse ce n'est pas toujours simple !
lundi 4 juin 2018
lundi 29 janvier 2018
Insomnie, d'où viens-tu ?
Il est tôt, trop tôt, mais pourtant pas moyen de dormir alors à quoi bon se retourner sans arrêt. Soline a décidé de se rendre dans le salon pour trouver une distraction car rien l'occupe dans sa chambre et ce matin elle aimerait de la compagnie. Les yeux gonflés par la nuit agitée, elle grimace devant la lumière dans le salon. Il y a quelqu'un d'autre de levé ! Une fois ses yeux habitués, elle réalise que la lumière est douce et que ce qu'elle suspectait est vrai : elle n'a pas sommeil. Elle s'est sans doute trop acharnée à essayer de s'endormir malgré le ressentit de son corps. Elle constate que c'est Elzéar qui est debout. Assis dans le canapé, un feu brûle dans la cheminée et il se cache sous des plaids. Il a l'air bien là, pourtant quand il tourne son regard vers elle, elle comprend que le sommeil se joue de lui depuis un moment déjà.
- Salut Elzéar!
- Tu ne dors pas, Soline ? Que t'arrive-t-il ?
- Je ne sais pas mon corps semble réclamer nettement moins de sommeil depuis quelques jours. Il a gagné j'ai quitté la chaleur des draps. Et toi, que fais tu devant une flambée si tôt ?
- Impossible de dormir alors je suis venu réfléchir. Tu remarques qu'il est difficile de rester au lit lorsque l'on ne dort pas.
- Oui c'est le plus frustrant je trouve et malgré tout il faut parvenir à abandonner la partie et se lever ! A quoi songeais-tu ?
- Tu te doutes bien de mon sujet de réflexion, non ? Marchera, marchera ti pas ?
- C'est toi le plus raisonnable de cette forteresse donc si tu doutes nous avons du souci à nous faire !
- Ne me raille pas ainsi, Soline. Je suis sérieux. Je n'arrive pas à me départir de mon impression que tout ce que nous faisons est un recommencement éternel, un but après lequel on court et auquel nous ne renoncerons jamais. Cependant, il s'assimile dans mon esprit à une routine qui s'est installée dans nos vies et que nous faisons tout sans avoir le droit au dénouement. D'ailleurs je réalise que je ne suis pas triste à cette idée mais que ce sera la particularité de notre vie.
- Tu es le premier à nous rappeler pourtant que ça fonctionne et que notre tour viendra !
- Oui je suis convaincu quand je vous le répète mais disons c'est comme ci, il y avait un long très long trajet nébuleux qui m'empêche de relativiser la distance et le chemin parcouru. C'est comme ci ces épreuves étaient automatiques à présent.
- C'est curieux dans ce cas que tous dans ces murs parvenons à nous représenter le résultat de ces épreuves et la récompense de nos efforts.
- Je sais bien mais lorsque je ne convoque pas fermement ces images, mon esprit est engourdi dans une mer de nuages avec des éclaircies. Cela me donne l'impression que ce n'est pas palpable. Et en même temps, je crains de ne pouvoir refréner la frénésie joyeuse d'une annonce positive.
- Tu essayes simplement de rester dans le brouillard pour garder de la distance, non ?
- Tu as raison Soline pourtant je doute que cette méthode persiste à la prochaine avancée de notre projet.
- Je n'ai pas de solution et je comprends ton attitude. Tu crois que c'est pour cela que le sommeil se fait si chaotique ces derniers jours ?
- Je n'en suis même pas convaincu, si cela se trouve c'est un des médocs qui joue sur notre rythme ?
- C'est possible. J'ai beau me dire que les nuits d'une traite et les nuits de 10 heures de sommeil devraient disparaître d'ici la fin de l'année, comme quoi j'y crois, mon corps ne semble pas vouloir en profiter. Car as-tu remarqué que rien de particulier n'assaille notre esprit pendant ces heures où l'on espère sombrer pour de bon ?
- Elzéar, je crois bien que c'est ce qui me perturbe le plus. Il n'y a rien à quoi se raccrocher dans notre esprit. C'est sans doute le plus épuisant au final.
- Il n'y a plus qu'à attendre que l'horloge avance un peu plus pour considérer que l'heure est décente pour prendre un petit déjeuner.
mardi 14 novembre 2017
Un mot sur la table
Que puis-je faire de plus ? Je ne sais plus quoi faire ! J'ai l'impression que je ne soutiens plus rien. Je ne sais plus insufflé le courage et la patience à celui que j'aime. Je suis désemparée.
Quelques mots ne suffisent plus mais je n'ai pas le pouvoir d'accélérer les choses. Je me suis résignée et la patience est revenue mais je ne peux la distiller. Comment faire comprendre qu'il faut qu'il se détache des histoires des autres. Malheureusement la Terre ne s'arrête pas de tourner sous prétexte que nous n'avons pas ce que nous voulons. Mais peut importe la vie des autres, ce qui compte c'est que nous avancions petit à petit. J'espère lui faire comprendre même si on ne vit pas les choses tout à fait de la même manière.
Le mot traine sur la table du salon. Elzéar le regarde. Il n'y a rien d'autre à ajouter
lundi 11 septembre 2017
Sans un bon sommeil, les jours sont gris
Lexane débaroule dans le salon en proie à une crise de stress. Elzéar est présent ainsi que Phayrie. Ils l'interrogent :
- Tu vas bien Lexane ?, interroge doucement Phayrie
- Oui et non ! Je suis stressée même si je sais que je ne devrais pas.
- Explique nous, demande Elzéar
- C'est Alya. C'est super d'avoir un chaton ! Mais je m’inquiète facilement quand j'ai l'impression qu'elle a mangé quelque chose qui ne fallait pas. Je sais, Phayrie, que tu fais attention avec les fils de broderie mais je suis constamment stressée à l'idée qu'elle en avale.
- Tu as cru que c'était le cas, tout à l'heure ?
- Oui malgré que l'on surveille et que l'on veille bien à ne pas les laisser traîner. Je pense que cette surveillance appuyée me met un peu les nerfs en pelote. Du coup, je me dis qu'avec un bébé ça va être sympa. Je ne peux pas passer mon temps sur les nerfs.
- Bien sur que non, répond Elzéar, c'est usant cette veille constante. Mais aujourd'hui, tu sais que la nuit passée n'a pas été bonne du coup,c'est un peu plus dur. Je pense qu'Alya va bien, nous sommes tous aux aguets et tu sais que sa jeunesse ne dura pas. Profites de son côté chaton. Aies confiance. Je sais que Phayrie fait très attention avec la broderie. Et chaque chose en son temps, pour le moment, il faut juste gérer un jeune chat. Pour le bébé ce sera différent. Alya sera plus grande. Et un humain et un chat c'est différent. La compréhension n'est pas la même et la conscience non plus. Tu pourras compter sur l'instinct de mère. Dans l'immédiat, la projection n'a pas lieu d'être ! D'accord ?!
- Dans l'immédiat reposes toi, conseille Phayrie
Lexane s'allonge sur le canapé et ferme les yeux. Demain sera un jour meilleur, plus serein.
- Une dernière chose : j'ai un par de responsabilité dans ce sentiment de stress, remarque Elzéar, je vous promets d'arrêter d'accepter de rendre service quand on n'en a pas envie. Je suis désolé ! Je sais à quel point cette garde vous ennuie...
Alya
jeudi 20 juillet 2017
Frustrations, contre-temps and co
Une nouvelle ère commence dans la forteresse ! Le déménagement a enfin eu lieu que c'est agréable d'avoir de l'espace et de ne pas souffrir excessivement de la chaleur. Les colocataires sont tout de même agité par les derniers événements. Hyso rumine cette nuit en compagnie de Soline et Lexane. Le trio s'interroge.
- Tu crois vraiment que notre galère peut mettre à mal une amitié si vieille?, demande Lexane
- Je ne suis pas certain mais je commence à me dire que ça risque d'arriver. Je n'ai pas envie d'en arriver là pourtant tout le monde ici est d'accord pour dire qu'aucun de nous supporte l'idée de se coltiner des parents heureux avec leur bébé !
- C'est vrai que c'est trop demandé ! souffle Soline, surtout avec un nouveau revers dans la figure.
- Alors celui-là, il me reste en travers de la gorge ! Nous nous sommes seulement mal compris mais cela change complètement l'état d'esprit et surtout pourquoi encore une intervention ! J'enrage devant ces difficultés alors qu'ils ne demandent que l'agrandissement de la famille, chose logiquement simple à réaliser et plaisante.
- Le corps ne semble pas bien supporter tout ça. Cora a digéré les kilos gratos, accepté les interventions et il y en a eu suffisamment et pourtant cela n'a pas suffit, soupire Soline
- Cette nouvelle intervention est peut être banale mais les médecins avaient laissé entendre qu'elle ne serait nécessaire qu'en cas d'échec cuisant et il n'en est rien pour le moment. Je veux bien accepter le principe de précaution mais là on va atteindre les deux ans de procédure sans un résultat satisfaisant, On a beau dire qu'ils sont jeunes et qu'ils ont le temps, seulement l'envie ne décroit pas et l'impatience se fait plus difficile à supporter !!!
- Hyso si on garde un minimum de positif, ils ont de la persévérance et de l'obstination dans ce projet, rappelle Soline avec une certaine fierté
- Oui, le courage de Cora est quand même épatant ! Elle qui assure que l'intervention sera la dernière avant la réussite et qui se retrouve confronter à recommencer contre tout attente, elle doit puiser dans ses ressources pour accepter d'y retourner. Tant dis que son homme pour sa part doit puiser dans ses réserves de patience, de calme et de résignation., enchaine Lex; D'ailleurs, cela m'inquiète de le sentir bouillir comme ça ! J'aimerai tellement que l'on parvienne à l'apaiser. D'accord, les éclats dû au bouillonnement ne nous retombent pas dessus mais j'aimerai qu'il soit calme. Même si en ce moment l'un comme l'autre sont blasés pour l'essentiel, je ne suis pas certaine que ce soit le meilleur sentiment à ressentir sur le long terme.
-C'est possible que tu ais raison Lexane sur ce sentiment mais le plus frustrant c'est de ne pas hurler et de n'avoir que des larmes de rage à écouler, réplique Hyso, cela dit Cora n'a jamais su hurler pour évacuer. C'est lorsque j'entends la joie des autres pour le bonheur de leur parentalité toute ressente que j'ai envie le plus de vociférer que j'ai en rien à foutre que l'on me dise que notre tour viendra et qu'il faut attendre ! Les gens ne se rendent absolument pas compte de ce que ces épreuves exigent sur le plan morale et physique. Et même si nous sommes tous convaincus ici que cela finira par marcher je ne veux pas entendre les autres me le dire surtout quand on ajoute qu'on a le temps. Je ne suis pas sur qu'on l'ait le temps. Il y a déjà quatre ans que l'on attend de voir la famille s'agrandir dont deux ans de procédure médicales en tout genre ! Donc je pense que le temps sur le plan psychologique commence à manquer.
- Tu crois que ça pousserait Cora a arrêté ? questionne anxieusement Lexane à son camarade
- Non car le désir et la volonté sont plus forts mais je pense qu'il y a des conséquences du point de vue de l'état d'esprit et des rêves. Dur pour une jumelle de se dire qu'elle n'aura sans doute qu'un enfant unique alors qu'elle ne voulait pas d'un seul.
- C'est vrai que ça fait bizarre. Nous savons pourtant qu'elle se satisfera d'un fils ou d'une fille puisqu'elle l'élèvera avec l'homme qu'elle aime., explique Soline, et à cet instant, il est normal que notre couple ne supporte pas la parentalité des autres. Il est compréhensible qu'ils soient fermés aux autres.
Phayrie apparait dans la l'encadrement de la porte sur ces mots:
- Chers amis, vous oubliez une donnée essentielle : nos deux amoureux ont toujours de l'espoir car en effet ce n'est pas simple et c'est galère mais il n'y a pas de raisons que ça n'aboutisse pas ! Aucune cause médicale n'empêche notre couple d'atteindre son but. Alors il est normal qu'il soit blasé et que le ras-le-bol se fasse entendre mais le plus important sommeille derrière la certitude d'y parvenir ainsi que l'espoir de voir un bout de choux changer leur vie!
mercredi 31 mai 2017
La fontaine de Menahem
- J'en ai marre ! marmonne Hyso
- Que t'arrive-t-il ? lui demande Elzéar
- Tu te doutes bien de ce qui me pose problème: les autres qui obtiennent ce que l'on veut depuis des années. Je ne supporte plus ces annonces et du bonheur des autres. En plus cela ternie les comportements de tout le monde.
Elzéar se tait car Hyso a raison. L'ambiance dans la forteresse n'est pas mauvaise mais par moment elle pèse lourd. Dans l'immédiat on ne peut qu'attendre.
- Tu as vu, Lexane console Phayrie qui est sans doute la plus affecté d'entre nous.
- Oui, tu as probablement raison. Je comprends que ça affecte tout le monde mais dans l'immédiat on ne peut rien faire pour changer les choses !
Hyso se renfrogne, il faut encore et toujours patienter et à la longue, c'est fatiguant.
- Ce qui ne m'aide pas non plus c'est de voir le bonheur affiché des autres. J'ai du mal à me contenir.
- J'avoue que c'est un trait que l'on ne voit pas souvent chez toi, cependant tu as le droit d'être jaloux. Autant que quelqu'un exprime ce sentiment général dans la forteresse.
Sur ces entrefaites, Phayrie s'avance dans le salon. Son visage calme ne masque pas entièrement son chagrin toujours présent. Elle s'installe prêt de la fenêtre et reprend sa broderie. Hyso s'accroupit à coté de son fauteuil.
- Comment vas-tu jolie demoiselle ?
- J'ai du mal entre les bonnes nouvelles réservées aux autres et l'approche des un an, c'est dur d'être super joyeuse.
Les garçons la regardent des larmes aux yeux. Elzéar déclare doucement :
- Elle nous manque à tous notre adorable Fuji. Même nous sommes habitués à ne plus la voir, l'envie est tellement forte par moment, c'est difficile à accepter.
- Vous vous rendez compte le manque de chance que nous avons eu : trouver le plus adorable et calin des chats malheureusement elle a du nous quitter dans la fleur de l'âge.
Les sanglots coupèrent la parole de Phayrie. Elzéar s'approcha et lui prit la main.
- Viens allons rendre visite au grand oublié de la forteresse, Menahem, lui sait y faire avec le chagrin.
Phayrie escortée des deux hommes se dirige vers les appartements de ce dernier.
Menahem a pris ses quartiers au rez de chaussée. Sa chambre ouvre sur un petit patio verdoyant au centre duquel trône une majestueuse fontaine. Le groupe le trouve assis sur le rebord du bassin, les pieds dans l'eau en compagnie de Soline.
-Soline, Menahem bonjour, leur dit Elzéar
Tous deux se retournent et saluent les visiteurs.
- Bienvenu chez moi ! Installez vous !
Hyso s'assoit dans l'herbe adossé au bassin de pierre agréablement frais contre son dos. Elzéar assit face à la belle fontaine, il laisse ses mains dans l'eau fraiche. Phayrie, elle, s'allonge dans l'herbe sur le dos et regarde ses compagnons.
- Soline tu viens souvent voir Menahem ?
- Oui surtout ces derniers temps Phay ! Je suis contente que vous ayez aussi pensé à lui.
- Mes amis il est normal que nous nous retrouvions en ce moment, les événements proches ou plus lointains ne sont pas facile à digérer. N'hésitez pas à venir me confier vos peines ainsi vous les exprimerez, ça soulage d'en parler ! Surtout pas de retenue, il faut que j'alimente ma fontaine donc laissez la parole à vos chagrins !
Le doux visage de Menahem est une invitation au lacher prise. Les larmes Phayrie ne se font pas attendre, elles roulent sur son visage, rougissent ses yeux. Menahem s'approche d'elle :
- Raconte moi ton chagrin, douce amie.
- Je pleure la perte de mon amour de Fuji qui partie depuis bientôt un an me manque comme au premier jour. Une si belle rencontre n'aurait jamais du s'achever si tôt. J'ai aussi en moi la peine de l'échec. Pourquoi a-t-il fallut que la nature stoppe le déroulement de ces cellules qui étaient destinées à devenir ce petit être tant attendu ? J'ai beau savoir que je n'aurais pas de réponses cela me pèse.
- C'est clairement injuste, souffle Hyso, maintenant il faut patienter encore !
- Même si attendre fatigue tout le monde, Mahalia se sent nettement mieux sans toutes ces hormones. C'est important de garder le positif !
- Oui mais je voudrais tellement que Darhim et Cora soient comblés par un petit bébé, depuis le temps que ce désir les taraudes, déclare doucement Soline
Menahem soupire comme tous les habitants de la forteresse, il veut que ce bonheur leur soit offert. Depuis le début de cette entreprise, sa fontaine fonctionne à plein régime surtout avec le cumule de l'absence de Fuji. Ces deux événements font beaucoup de peine à gérer.
- Tout ce que je peux vous proposez pour le moment c'est de penser à venir régulièrement me rendre visite en laissant votre retenue au placard. Pleurer est un processus sain pour pouvoir accepter et vivre avec sa propre histoire. En plus, on est bien dans mon patio !
Les compagnons se regardent, ils acquiescent d'un même mouvement, on est bien de ce patio !
mardi 16 mai 2017
Après la pluie, le beau temps (bien mérité)
La bonne humeur est revenue dans la forteresse grâce à une Mahalia très en forme. En plus la chaleur est au rendez-vous ce qui n'est pas pour déplaire à la demoiselle. Elle débarque dans le salon dans une tenue explicite ; une robe en vinyle noir très courte et échancré. Tyamm l'accueille :
- Coucou ma belle !
- Hello Tyamm, tu bosses ?
- Je viens de terminer une nouvelle histoire, répond l'intéressée tout sourire.
- Oh, ça parle de quoi ?
- Une escapade coquine. Ton humeur a contaminé mes histoires !
Mahalia rit !
- C'est intéressant, tu me le passes, pour expertise ?
- Certainement.
- Je suis contente de retrouver enfin cet état d'esprit qui ne m'a plus habité depuis longtemps. Je suis soulagée de ce répit.
- Répit à quel niveau ?
- Hormonales, mon corps est de nouveau libre et retrouve son rythme, c'est agréable. Surtout que les hormones m'inhibent complètement c'est triste.
- Ouais je ne sais pas si je te préfères pas inhibée moi !, siffle Hyso qui vient d'entrer dans le salon en compagnie d'Elzéar
- T'exagères, Hyso ça fait du bien à tout le monde d'avoir une Mahalia en grande forme.
- Est-ce une raison de s'habiller de la sorte ?
L'interpellée s'approche d'Hyso.
- Tu es jaloux de ne pas pouvoir porter la même chose ? Ou ça déchaine trop tes hormones à ton gout ?
Contre toute attente, le jeune homme hoche la tête !
- En plus tu ne m'aides pas avec ton jeu hentai !
- Oh moi je l'aime bien réplique Tyamm, il me donne des idées.
- C'est pour ça que ton texte horrifique n'avance pas, persifle Hyso
- C'est pas faux !
- C'est quand même mieux si tout le monde profite de cet état d'esprit non ? Et puis si tu as besoin de calme tu peux toujours aller voir Soline ou Ichigo voire Lexane, elles ne sont pas touchées par mon esprit pervers.
- Je ne veux pas déranger la tranquillité d'esprit de Lex, elle mérite ce repos. Ichigo serait capable de détourner un dessert et de le rendre pervers pour me faire tourner chèvre. Et Soline est plus gaie depuis que Tyamm est revenue et adepte des écrits de cette dernière donc bon, elle n'est pas si neutre. Et finalement, tu as contaminé tout le monde ! Et pour la peine je veux que tu me laisses accéder à ton jeu !
Les filles éclatent de rire. Tous profitent pleinement de cet état de bien-être, il faut reconnaître que le monopole de Mahalia a le bon côté de détendre et d'apaiser. L'autre pensée qui égaye la forteresse c'est le déménagement qui approche mais qui sème des graines d'impatience !
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